quinta-feira, 1 de março de 2018

" Um robot - poeta não nos mete medo"

esta fotografia não foi tirada por mim



… Un dernier conseil : ne vous tourmentez pas. Quand le monde sera plein de robots, quoi de plus facile que d’en inventer un doté, par construction, de la haine de son espèce ? Alors, tous transformés en Nérons aux mains blanches, nous jouerons de la lyre avec une ficelle et une boîte de conserves en regardant flamber à nos pieds les hangars où les robots se tordront dans les braises comme de présomptueuses fourmis, aux accents majestueux d’une chanson composée par un jongleur prodige de deux ans élevé dans les pattes d’une tigresse à l’abri du monde civilisé.
Votre serviteur dévoué :
        Boris Vian. 

      (fin d’un article paru dans le numéro du 10-16 avril 1953 de l’hebdomadaire Arts )

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