Puisqu’il faut que les libellules
Sectionnent sans fin l’atmosphère
Que sur l’étang crèvent les bulles,
Puisque tout finit en matière.
Sectionnent sans fin l’atmosphère
Que sur l’étang crèvent les bulles,
Puisque tout finit en matière.
Puisque la peau
du végétal,
Comme une moisissure obscène
Doit gangrener le minéral,
Puisqu’il nous faut sortir de scène
Comme une moisissure obscène
Doit gangrener le minéral,
Puisqu’il nous faut sortir de scène
Et nous étendre
dans la terre
Comme on rejoint un mauvais rêve
Puisque la vieillesse est amère,
Puisque toute journée s’achève
Comme on rejoint un mauvais rêve
Puisque la vieillesse est amère,
Puisque toute journée s’achève
De l’indifférente nature
Nous mettrons nos peaux à l’étude,
Nous chercherons le plaisir pur
Nos nuits seront des interludes
Dans le calme affreux de l’azur.
Michel Houellebecq, França (1956)
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