terça-feira, 27 de junho de 2017

Na esteira de Baudelaire


 Puisqu’il faut que les libellules
Sectionnent sans fin l’atmosphère
Que sur l’étang crèvent les bulles,
Puisque tout finit en matière.

Puisque la peau du végétal,
Comme une moisissure obscène
Doit gangrener le minéral,
Puisqu’il nous faut sortir de scène

Et nous étendre dans la terre
Comme on rejoint un mauvais rêve
Puisque la vieillesse est amère,
Puisque toute journée s’achève

Dans le dégoût, la lassitude,
De l’indifférente nature
Nous mettrons nos peaux à l’étude,
Nous chercherons le plaisir pur
Nos nuits seront des interludes
Dans le calme affreux de l’azur.


Michel Houellebecq, França (1956)




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