Il y eut, jadis,
une main
pour nous conduire à la vie.
Un jour y
aura-t-il une main
pour nous conduire à la mort?
Tu n’as plus de mains. Tu dors.
On meurt de ses
propres mains
(On meurt sans mains)
Tel l’oiseau dans
le nid,
ma tête est dans ma main.
L’arbre resterait à célébrer,
si le désert n’était partout.
À l’univers
s’accroche encore
l’espérance du premier vocable;
à la main, la page froissée.
Il n’y a de temps
que pour l’éveil.
Edmond Jabès, Egipto/França, (1912-1991)
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