Et Dieu jeta
ses yeux sur cet oiseau et
trouva qu’il
avait une sale gueule…
(St Jérôme IV 5.39)
CAUCHEMAR
Seul…Terré dans l’ombre
pâle…
Et l’animal odieux
Volait tout près de mes yeux,
Soufflant son chant comme un râle…
De lointaines
chrysocales
Dansaient au fonds des cieux
Et le sansonnet vicieux
Piquait mes orbites sales
Je hurlais à la
nuit morne
Mais le vide fut sans borne
Et l’œil de Dieu resta sec…
Alors, la
volaille horrible,
Prenant mon thorax pour cible,
Creva mon cœur de son bec…
NOCTURNE
La lune célébrait
sa fête
Tous les oiseaux,
groupés en chœur
Chantaient un chant plein de vigueur
Marquant le rythme de leur tête.
Musique du soir…Chaque
bête
Avait une joie dans son cœur
Et dans l’ombre, un pauvre jongleur
Mi-troubadour et mi-poète
Contait à la lune
son rêve ;
Elle qui l’entendait, se lève
Lui tend un vase de nectar…
Et le poète, en
la nuit brune,
La vit boire et but sans retard,
Et dit : Trinquons comme la lune…
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